A quoi pensez-vous en voyant cette image ?
Probablement à deux ou trois clichés sur les Amérindiens…
Vous imaginez cet homme, dressé à moitié nu sur son cheval blanc, portant sa main à sa bouche et poussant un cri de guerre…
Et c’est normal !
On ne connaît cette culture qu’à travers les stéréotypes du cinéma américain et des B.D pour enfants.
Pourtant, les autochtones d’Amérique ont bien des choses à nous apprendre, et notamment sur le plan spirituel !
Au cours de mes recherches, je me suis intéressée à une tribu en particulier : les Lakotas.
Ce peuple, issu du groupe ethnique des Sioux, vit principalement dans le Dakota du Nord, le Dakota du Sud (États-Unis), et au Canada.
Chez eux, il existe trois principes fondamentaux qui peuvent changer votre vie à tout jamais si vous les intégrez pleinement !
Principe n°1 : La transformation
Pour les Lakotas, la vie est une succession de transformations.
Et pour mener une vie épanouie et heureuse, il est essentiel d’accepter ces transformations, de ne pas les subir ou les combattre.
Mais comme je vous le disais dans une précédente lettre, accepter les mouvements de la vie est devenu un véritable défi !
Aujourd’hui, on veut tout contrôler, on veut que notre existence suive un chemin tout tracé, bien droit, sans variations.
Mais c’est impossible !
De notre premier jour sur terre jusqu’à notre dernier souffle, on change en permanence.
Physiquement, cela va sans dire, mais aussi psychologiquement, émotionnellement, mentalement…
Chacune des expériences que l’on vit (qu’elle soit marquante ou anodine) nous façonne.
Certaines vous transforment dans le bon sens et vous aident à évoluer, tandis que d’autres laissent des cicatrices douloureuses.
Mais la bonne nouvelle, c’est que vous n’êtes pas complètement à la merci de ces changements qui vous affectent !
En réalité, c’est la façon dont vous allez réagir à ces transformations qui compte le plus…
Si vous vous focalisez sur celles qui vous ont apporté du positif, alors les changements négatifs vous paraîtront insignifiants, et vous ne les vivrez pas comme un drame !
Pour vous aider à le faire concrètement, voici une petite astuce très simple à mettre en place :
- Chaque week-end, prenez le temps de vous poser un court instant. Fermez les yeux, et retracez votre semaine jour après jour. Revivez-la dans votre tête : visualisez les moments qui vous ont marqué(e), essayez de vous souvenir des émotions que vous avez ressenties. Repensez à tout ce que vous avez éprouvé comme sensations…
- Ensuite, imaginez que vous faites le tri. Mettez de côté les ressentis désagréables, un peu comme si vous les jetiez dans une corbeille.
- Concentrez-vous ensuite à tout ce qui vous a procuré du plaisir durant cette semaine : une tâche que vous avez effectuée, une personne en particulier avec qui vous avez échangé, un changement d’organisation qui vous a soulagé(e)…
- Réfléchissez à deux actions concrètes à mettre en place la semaine suivante pour cultiver les changements positifs. Inspirez-vous de ces moments que vous venez de vivre, et choisissez des actions très simples comme « Revoir Marie cette semaine car nos échanges sont légers et qu’elle me donne de bons conseils ». Ensuite, à vous de jouer !
Ce petit rituel vous aidera à vous rapprocher de l’essentiel, et donc aussi du deuxième principe cher aux Lakotas qui est :
Principe n°2 : La simplicité
On ne s’en rend pas forcément compte, mais on s’encombre tous au quotidien de choses (et même de personnes!) inutiles.
Il faut dire que le maître-mot de notre époque est : « sur-consommation » !
Partout, on n’entend parler que de « pouvoir d’achat », d’« investissement », de « nouveautés à ne pas manquer ».
Il faut travailler plus pour gagner plus et…dépenser plus !
Posséder est devenu l’objectif suprême, quelles que soient ses origines ou ses aspirations profondes.
Et pour nous y pousser, on nous bombarde de publicités qui créent des besoins là où il n’y en avait pas…
C’est triste mais malheureusement réel : l’homme moderne a totalement perdu de vue ce qui le rendait vraiment heureux.
C’est comme si, avec l’industrialisation massive, on s’était coupés de nous-mêmes, des autres, de notre environnement.
On a arrêté de vivre au rythme des journées et des saisons, de cultiver notre nourriture, d’écouter notre murmure intérieur, et de prêter attention au chant de la nature…
Et a lieu de cela :
- On cherche le soleil en plein hiver… Alors on fait 17 heures d’avion pour aller à l’autre bout de la planète, quitte à détruire celle-ci à coup de kérosène !
- On achète des produits exotiques importés d’on ne sait où, et qui sont gorgés d’on ne sait quel produit toxique…
- On se procure régulièrement des gadgets qui finissent au fond d’un tiroir, après trois utilisations à peine…
C’est incontestable : on a perdu de vue l’essentiel, et on s’est sans doute un peu perdus au passage.
Les Sioux, eux, ont su préserver, chérir, et cultiver cette simplicité qui vous procure tranquillité d’esprit et bien-être au quotidien.
Joseph Marshall, auteur de plusieurs livres sur ce peuple dont il est issu, raconte :
Car oui, choisir de vivre simplement, c’est choisir d’être plus léger…
Mais c’est aussi faire un choix collectif !
En réduisant votre consommation, en essayant de vous contenter uniquement de l’essentiel, vous agissez à votre échelle pour le bien commun.
Pour les générations futures, à qui on lègue déjà une planète mal en point…
Mais aussi pour les autres habitants de cette terre auxquels on ne pense pas assez (70% des animaux sauvages ont disparu en 50 ans !).
Alors comment y parvenir, concrètement ?
A travers des règles très faciles à suivre comme :
- Ne faites pas vos courses au supermarché, mais au marché d’à côté ! (contrairement à ce que l’on croit, c’est d’ailleurs beaucoup moins cher …).
L’idéal, c’est de souscrire à un système de paniers de fruits et légumes directement livrés près de chez vous, car cela vous poussera à consommer uniquement des aliments de saison ! Sans oublier que vous soutenez ainsi l’économie locale et les agriculteurs…
- N’achetez jamais du premier coup ! Si vous repérez dans une boutique ou sur internet un objet, un vêtement, un produit quel qu’il soit qui vous plaît… Attendez ! Ne sortez pas immédiatement la carte bleue. Prenez du recul, réfléchissez, et demandez-vous si vous en avez vraiment besoin. Si au bout de deux trois jours, vous ressentez un manque très fort et un besoin réel de vous le procurer, alors foncez ! Sinon, passez à autre chose car c’est probablement un achat déraisonnable et inutile…
- Éliminez les personnes superflues et toxiques de votre vie ! C’est souvent plus facile à dire qu’à faire, mais c’est pourtant indispensable ! Certaines personnes vous compliquent la vie, ou vous la rendent plus pesante, moins agréable…Rien ne vous oblige à les garder dans votre entourage. Pour faire le tri, vous pouvez vous poser une question très simple : demandez-vous quelle(e) personne(e) vous apporte plus de négatif que de positif dans votre vie. Une fois que vous l’avez (ou les avez) identifiée(s), vous savez ce qu’il vous reste à faire…
- Écoutez votre petite voix intérieure…Vous savez, celle qu’on a tendance à étouffer parce qu’elle nous fait culpabiliser, ou qu’elle ne s’accorde pas avec nos envies du moment. Cette petite voix, c’est votre garde-fou, votre intuition, la part brute de vous-mêmes qui veut vous guider. Alors prêtez-lui une oreille attentive une bonne fois pour toute ! Elle saura vous dire ce qui dans vos achats, vos décisions, vos propos, est “juste” ou au contraire “trop”.
Vous le constaterez très rapidement : faire le tri dans votre vie et votre tête vous permettra d’y voir bien plus clair !
Et très naturellement, cela s’accorde avec le troisième principe fondateur chez les Sioux qui est :
Principe n°3 : L’objectif
« Peu d’objets tels que l’arc et la flèche symbolisent à la fois le but et la fonction»
Que veut dire cette phrase ?
Eh bien, c’est très simple : que l’objectif que vous vous fixez doit être utile.
Ce ne doit pas être une simple envie, égoïste, capricieuse, vaine…
L’intention que vous mettez dans ce que vous accomplissez doit servir un objectif noble, et de préférence commun !
C’est du moins comme cela que les Sioux envisagent les choses.
Dans la sagesse Lakota, on doit penser aux autres avant de penser à soi.
Le “nous” prime sur le “je”. Ce qui bien sûr est à l’opposé total de la mentalité actuelle !
Réfléchissez-y un instant : quels sont les moments qui vous ont rendu(e) les plus heureux(se) dans votre vie ?
Étaient-ce des moments où vous étiez isolé(e), ou bien des instants partagés avec autrui ?
Personnellement, je trouve que ce principe de vie qui place les autres au centre est essentiel.
Certains disaient que “l’enfer c’est les autres”.
Personnellement, je trouve que ce qui est infernal, c’est de courir seul comme un hamster dans sa roue…
Sans but précis, coupé de ses semblables, à peine conscient qu’on est pris dans une course folle et égocentrique.
Cela dit, c’est à vous de décider quelle place vous souhaitez accorder aux autres.
Il arrive aussi qu’on ne soit pas seul(e) par choix…
Quoi qu’il en soit, si vous souhaitez vous aussi introduire un objectif à portée collective dans votre vie, par exemple :
- Commencez par définir votre qualité première : certains sont doués pour écouter, d’autres pour conseiller, d’autres encore pour fournir une aide manuelle (en faisant des travaux, de la couture, ou encore de la cuisine pour les autres…). A vous de trouver ce qui, chez vous, peut être le plus utile aux autres. Fiez-vous à votre instinct, mais aussi à ce que vos proches vous renvoient le plus souvent. Ils sont le miroir de ce côté altruiste que vous avez en vous, et dont vous n’avez peut-être pas encore conscience…
- Ne voyez pas trop grand ! Vous connaissez l’expression “l’enfer est pavé de bonnes intentions”…? Cela ne sert à rien de vouloir sauver le monde, si vous savez parfaitement que vous n’y parviendrez pas. Fixez-vous un objectif réaliste et simple comme : aider une personne par semaine (un voisin, un membre de votre famille, un inconnu), même avec un petit geste comme aider à porter les courses ;
- Soyez rigoureux(se) dans votre générosité ! Trop souvent, on se donne bonne conscience en offrant un billet à un sans abri de temps à autre, et l’on oublie totalement de penser aux autres le reste du temps…Définissez une fréquence : un jour par semaine, plus ou moins, peu importe. Le tout est d’inscrire cette générosité dans votre vie comme une constante.
Vous l’aurez compris, la culture amérindienne porte en elle une sagesse incommensurable qui peut être utile à chacun d’entre nous.
J’espère sincèrement qu’elle vous touchera autant qu’elle m’a touchée.
Mais surtout, j’espère que vous trouverez dans ces quelques lignes que j’ai partagées avec vous des pistes qui vous guideront vers un chemin plus lumineux.
N’hésitez pas à répondre à cet e-mail et à me laisser un commentaire.
Vous pouvez partager vos impressions, me parler d’un sujet en particulier qui vous tient à cœur et que vous aimeriez que j’aborde, ou encore m’envoyer une critique constructive (je suis entièrement à votre écoute !).
Vous n’avez pas compris le sens de cette citation : “l’enfer est pavé de bonnes intentions”.