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Cher Esprit Éveillé,

Dans les montagnes escarpées de la jungle malaisienne, vivait autrefois un peuple fascinant qui…

…Semblait totalement immunisé contre le stress et les maladies ;

…N’a jamais connu ni la guerre, ni même le conflits ; 

…Possédait d’étranges pouvoirs qui ont intrigué les anthropologues pendant des décennies.

Ce peuple, qu’on appelle les Senoïs, était aussi connu sous le nom de « peuple des rêves ». 

Car aussi fou que cela puisse paraître, TOUS les membres de cette tribu avaient la capacité de contrôler leurs rêves ! 

Aujourd’hui, on parle de « rêve lucide » pour décrire ce phénomène.

Cela veut dire que, non seulement la personne est consciente qu’elle est en train de rêver, mais en plus, elle agit sur ce rêve pour l’orienter comme elle le souhaite ! 

Les Senoïs en ont même fait la pierre angulaire de leur civilisation :

Tous les matins, ils se réunissaient et se racontaient leurs rêves de la veille ;

Les parents inculquaient à leurs enfants l’importance des rêves et leur apprenaient à s’en souvenir, puis à les déchiffrer ;

Par exemple, si un enfant avait eu peur parce qu’il avait rêvé qu’il était pourchassé par un lion, les aînés l’obligeaient à le combattre dans le rêve suivant ! 

Mais les rêves leur servaient surtout à comprendre leurs émotions profondes et à transformer 

au quotidien le négatif en positif ! 

Et si la clé du bonheur se trouvait dans vos rêves ? 

On le sait depuis la naissance de la psychanalyse : nos rêves sont le reflet de nos émotions les plus enfouies. 

Ils traduisent nos angoisses, nos blocages, mais aussi nos envies (même les plus inavouables…). 

Mais les Senoïs l’avaient compris bien avant l’heure.

Et ils ont choisi de s’intéresser à cette part d’ombre qu’il y a en chacun de nous, et que notre société moderne s’efforce à dissimuler.

Même lorsque l’un d’entre eux faisait un rêve érotique avec un membre de la tribu, il devait le remercier le lendemain pour le plaisir qu’il avait éprouvé ! 

Il n’y avait aucun tabou, aucune honte. 

On parlait librement de ses rêves, et donc de son ressenti profond. 

Et c’est là selon moi le plus incroyable chez cette tribu ! 

La vraie prouesse des Senoïs, ce n’est pas d’avoir réussi à contrôler leurs rêves…

Mais d’être arrivés à un degré de communication jamais atteint dans aucune autre civilisation humaine ! 

Imaginez un peu… 

Et si vous deviez vous mettre à nu chaque matin devant tout le monde ?!

C’est précisément ce que faisaient les Senoïs: tous les membres de la tribu se réunissaient dès le réveil.

À tour de rôle, ils racontaient leurs rêves de la veille à haute voix.

Et à travers ce rêve, ils évoquaient ouvertement les démons qui les hantaient et les désirs qui les rongeaient…

Aujourd’hui, on ose à peine le faire devant un professionnel de santé dont c’est pourtant le métier ! 

Eux, n’hésitaient pas à se dire droit dans les yeux : « cette nuit, j’ai rêvé que je t’attaquais sauvagement, te jetais à terre et te frappais violemment ».

Sans jugement, les membres du clan proposaient une analyse : rancœur, colère, sans doute une piste à explorer.

L’enjeu consistait alors à maîtriser ces émotions négatives, et à les dépasser en les transformant en quelque chose de noble.

Que dire, si ce n’est que cette méthode de l’analyse onirique est – à mon sens- tout simplement extraordinaire ! 

Les Senoïs n’en avaient peut-être pas conscience, mais ils détenaient en réalité une technique puissante d’épanouissement personnel

Car cette méthode leur permettaient de réguler leurs émotions au quotidien, et donc d’éviter les situations de stress intense ou de mal-être profond.

Bien avant tout le monde, ils avaient pressenti que : 

  • Il ne faut pas nier son ressenti profond, mais accueillir TOUTES ses émotions, sans exception, et avec bienveillance. Le déni n’est pas la solution ! Enfouissez vos émotions désagréables sous le tapis, et elles vous reviendront en pleine figure…
  • Nous ne sommes pas responsables de nos émotions. Autrement dit, nous n’avons pas à en avoir honte ! Nous avons tous un inconscient qui s’exprime de manière incontrôlable, et le combattre, c’est combattre une partie de nous-mêmes ! 
  • On ne contrôle pas son ressenti, mais on peut choisir ce qu’on l’on en fait. Et c’est là tout l’enjeu selon moi : ni subir, ni céder à la pulsion. Pour ne pas être esclave de ses émotions, il faut apprendre à les appréhender de façon pragmatique, à les analyser, pour ensuite les laisser « repartir » 

Tout cela est très beau en théorie me direz-vous…

Mais alors, comment faire concrètement pour utiliser ses rêves pour mieux se comprendre et se sentir plus apaisé(e) au quotidien ? 

Non, bien évidemment, vous n’allez pas proposer de réunions “façon Senoïs” à votre supérieur hiérarchique… Ce serait de la pure folie ! 

Notre société n’est malheureusement pas prête à une honnêteté de cette envergure.

En revanche, vous pouvez, à votre échelle personnelle, vous servir de vos rêves comme d’un outil d’introspection et de mieux-être. 

C’est en tout cas ce que j’ai décidé de faire à titre personnel ! 

J’ai effectué plusieurs recherches, et je suis tombée sur ce petit rituel en : 

3 étapes pour interpréter vos rêves et reprendre le contrôle sur vos émotions 

Cette méthode a été mise au point pour le magazine « Psychologies » par Patrick Bertoliatti, formé à l’analyse jungienne et à la Gestalt-thérapie[1].

Je vous propose de commencer à la tester comme moi dès aujourd’hui, et de me faire part d’ici deux semaines de votre ressenti. 

Alors, prêt(e) ? Allons-y !

Étape n°1
Mettez-vous dans de bonnes conditions, pour bien accueillir vos rêves et les retenir 

Avant de vous lancer dans l’interprétation des rêves, il est primordial que vous soyez dans des conditions qui favorisent un endormissement paisible et un sommeil profond et réparateur.

  • Pour cela, évitez les dîners lourds et tardifs, ainsi que les excitants (café bien sûr, mais aussi cigarette, thé, alcool, écrans…).
  • Instaurez autour de vous une atmosphère qui favorise le calme intérieur, en écoutant une musique douce par exemple, et en tamisant la lumière.
  • Déposez sur votre table de chevet un carnet et un stylo. Ils vous serviront à l’étape n°2. 
  • Installez-vous confortablement dans votre lit, prenez plusieurs respirations profondes, et relâchez tous les muscles de votre corps…
  • Une fois détendu(e), répétez plusieurs fois : « cette nuit, je veux rêver, et me souvenir de mes rêves ».
Étape n°2
Notez tout ce dont vous vous souvenez, sans jamais vous censurer ni mentir ! 

Dès le réveil, prenez votre carnet et votre stylo, et notez absolument TOUT ce dont vous vous souvenez.

Ne rationalisez pas, ne vous censurez pas, et ne faites pas attention au « style ». 

Peu importe si c’est mal écrit et s’il y a des fautes d’orthographe. 

Et tant mieux si c’est un jet incohérent et décousu ! 

Car cela signifie que vous êtes arrivé(e) à retranscrire vos rêves de façon fidèle. 

Petite précision : écrivez au présent, cela vous aidera à vous replonger dans ce monde onirique et à le revivre comme si vous y étiez encore.

Étape n°3
Essayez d’identifier les émotions que traduit ce ou ces rêves 

Votre rêve est là pour vous dire ce que vous ressentez au plus profond de vous, quelle émotion domine en vous à cet instant précis de votre vie.

Et il existe plusieurs méthodes pour essayer de le déchiffrer, d’interpréter les messages qu’il vous envoie.

La plus connue étant celle de Freud. Vous pouvez vous procurer son livre « L’interprétation du rêve »[2] dans n’importe quelle librairie ou en ligne.

Mais très honnêtement, je trouve que cet ouvrage – bien que révolutionnaire- est critiquable sur de nombreux points (ce n’est pas le sujet de cette lettre donc je ne m’attarderai pas là-dessus).

C’est pourquoi, en ce qui me concerne, je vais simplement me fier à mon instinct, à ma propre connaissance de moi et de mon existence, pour effectuer ce travail d’interprétation.

Bien sûr, vous pouvez aussi si vous êtes suivi par un thérapeute lui faire part de ces notes que vous avez prises, ou même mettre en place ce rituel avec un(e) ami(e) ou un membre de votre famille ! 

Un regard extérieur ne pourra qu’être bénéfique et vous apporter une autre perspective…

Sur ce, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de faire de beaux rêves et à attendre que vous me fassiez part de vos impressions ! 

À très bientôt !

Avec mon amour et ma gratitude,

Christian Gaudin

6 commentaires

  • Annick dit :

    Bonjour,
    Et si on ne souvient jamais de ses rêves, c’est grave ??
    Merci de me répondre, je n’ai jamais eu la réponse à cette question..

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