J’ai un vilain défaut.
Blessé par une personne, j’ai une colère sourde à l’intérieur de moi qui s’installe.
Et lorsque la personne en question vient me demander si je vais bien…
… Cette colère se transforme en arrogance, voire en fierté, et je réponds froidement « moi en colère ? Non, pourquoi ? Je vais très bien ».
Puis je pars me réfugier seul, dans mon coin, pour lui montrer que je peux parfaitement m’en sortir tout seul.
Bien évidemment, cette réaction remplie d’égo a un unique résultat :
Comme dans une cocotte minute, l’ambiance est sous pression
Jusqu’au moment où cette pression doit bien se libérer, et là… bonjour les pleurs et les cris.
Si cela vous est déjà arrivé, vous comprenez mon désarroi car je me sens totalement impuissant.
- Je me vois faire ces choses, et dire ces paroles,
- Mais c’est comme si une autre personne s’était emparée de mon corps et parlait avec ma voix.
Je trouve incroyable comment les relations peuvent nous mettre dans un état second.
En étant un doux mélange d’égos, de personnalités, mais aussi de peurs, les relations… c’est compliqué.
Après des décennies d’essais, on serait tenté de tout simplement lâcher l’affaire.
De partir loin, vivre en ermite coupé du monde.
Mais dans le fond nous savons que c’est impossible.
Car la réalité finit toujours par nous rattraper :
Même les moines qui choisissent de vivre en ermites ont quand même des formes de contact avec d’autres personnes :
- Que ce soit des visiteurs pour des enseignements spirituels.
- Ou des gens de la communauté locale qui leur apportent de la nourriture ou d’autres fournitures.
Il ne faut pas oublier que dans la majorité des pratiques spirituelles, vivre complètement sans aucun lien avec un autre être humain n’est pas souhaitable.
Car l’interaction humaine fait partie de l’expérience humaine et c’est surtout une voie importante pour la croissance spirituelle.
C’est pourquoi aujourd’hui, je vous propose ensemble de sortir la tête du sable, et d’enfin lâcher cette colère qui nous ronge de l’intérieur.
Et pour cela :
3 phrases pour maîtriser l’art de la réconciliation
C’est dans les écrits millénaires du bouddhisme que j’ai trouvé une lueur d’espoir.
Le grand maître Thich Nhat Hanh en reparle aujourd’hui dans de nombreux livres, et il est très franc :
Alliée à la parole aimante, vous allez voir c’est très facile, il suffit de 3 phrases :
- Je suis en colère, je souffre et je veux que tu le saches – avec cette première phrase, vous dites à l’autre personne combien vous souffrez et que vous êtes en colère contre elle. Cela permet d’être honnête et de reconnaître la situation telle qu’elle est. Si vous avez la force, vous pouvez préciser davantage votre ressenti en ajoutant par exemple : je ne comprends pas pourquoi tu m’as dit cela, pourquoi tu m’as fait cela. Je souffre beaucoup ;
- Je fais de mon mieux – cette phrase permet simplement de dire que vous êtes en train de gérer cette colère par la respiration, la pleine conscience en l’examinant en profondeur, pour bien voir les racines. Cette phrase inspire confiance et respect, ce qui pousse généralement l’autre personne à se poser des questions telles que « qu’est-ce que j’ai dit, qu’est-ce que j’ai fait pour la faire souffrir autant ? ». Ainsi chacun fait son travail pour savoir s’il a été injuste dans ce qu’il a dit ou fait ;
- S’il te plaît, aide-moi – nous demandons très rarement de l’aide, et c’est là une grande erreur. Alors que bien souvent, seuls, nous n’arrivons pas à transformer notre souffrance, notre colère. Dire ou écrire cette phrase apporte déjà beaucoup de soulagement. Cela enlève de la pression, et cela permet même de créer des liens beaucoup plus forts avec l’autre personne. Car pour qu’une relation fonctionne, il est essentiel de se sentir à l’aise de partager les bons moments mais aussi les moments de souffrance.
Grâce à ces 3 simples phrases, vous avez l’opportunité de vous rapprocher de l’autre, de comprendre sa perspective, d’apprendre de vos erreurs et, finalement, de grandir.
Elles vous invitent à faire appel à ce qu’il y a de meilleur en vous pour gérer la situation.
Vous libérez en plus votre esprit de la rancune et de l’amertume.
Mais je suis bien conscient que la réconciliation n’est pas toujours facile à mettre en place.
Elle demande du courage, de l’humilité, et une volonté sincère de résoudre les conflits.
Et même si c’est une vieille rancune, il n’est jamais trop tard pour faire le premier pas, pour tendre la main vers l’autre, pour réparer les blessures du passé.
- Si vous n’êtes pas à l’aise avec les mots ou si la personne est loin, que vous ne lui parlez plus ou qu’elle n’est plus de ce monde malheureusement, vous pouvez toujours lui écrire une lettre.
- En prenant ces 3 phrases comme trame pour votre lettre, vous pourrez tout mettre sur papier. En ajustant lors des relectures si besoin.
- Il ne faut pas être pressé. Écrire cette lettre peut vous prendre des semaines, des mois voire des années.
- Et à la fin, il n’est même pas important de l’envoyer, le plus important est d’y avoir mis tout votre cœur et votre honnêteté. Le simple fait de l’avoir écrit, vous aurez lancé cette bonne énergie vers la personne concernée dans ce monde ou non.
Et rappelez-vous : le voyage peut être difficile, mais la destination en vaut la peine.
Alors essayez de pratiquer au mieux et le plus souvent possible ces 3 phrases, et vous sentirez petit à petit la différence.
Oui je suis en colère perdue j’ai des dettes partout et cette pression me fait énervé peur troublé
merci beaucoup
Je crois que vos 3 phrases peuvent m’aider a calmer mes émotions, colère, tristesse, rancune, amertume et aider l’autre à chercher la réconciliation.
Jésus vous bénis de rechercher la paix et de la poursuivre pour vous et les autres.